Jazz ou classique: comment se comporte le cerveau des pianistes

"Le cerveau du musicien est différent de celui du non-musicien. Faire de la musique exige des habiletés particulières longuement exercées, qui se reflètent dans les structures et le fonctionnement cérébral. Ces capacités acquises par la formation et la pratique de la musique sont bien plus spécifiques que ce que l’on pouvait supposer. Suffisamment spécifiques pour distinguer sur le plan de l’activité cérébrale les pianistes classiques des pianistes jazz même lorsqu’ils jouent le même morceau de musique."

C'est ce qui ressort d'une intéressante étude réalisée par l’Institut Max Planck du département des sciences cognitives et cérébrales de l'université de Leipzig auprès de 30 pianistes professionnels dont la moitié était spécialisée en jazz, et l’autre en musique classique. 

Pas de surprise cependant : c'est bien sur le "quoi" (ce qu'on joue) que se concentrent les neurones des jazzmen (et jazzwomen) tandis que ceux des classiques tournent surtout autour du "comment" (le style, le sentiment). La différence se joue, on le voit, entre la présence de la partition toute puissante, à laquelle l'un des deux groupes reste par nature inféodé (devinez lequel !) et son absence totale ou relative, qui semble ouvrir des espaces inconnus aux représentants de l'autre groupe et renforcer les capacités improvisatoires qui lui permettent de se sortir de certains chausse-trappes...!

Pour voir et entendre en brouillant les cartes et en faisant un peu d'histoire, on peut toujours réessayer la vignette wagnéro-ragtime du Golliwogg's Cake-walk, dernier volet du déclicieux Children's Corner de notre Claude-Achille national.
 

Aux jonquilles, cela fera d'ailleurs cent ans qu'il a quitté cette vallée de larmes, le jour où les Pariser Kanonen, les canons géants mis au point par Krupp, commençaient à pilonner Paris à depuis les collines de Laon, à 130 kilomètres de la capitale. Le vendredi saint 29 mars 1918, vers 16h30, un obus de 500 livres atteignait la nef de l'église Saint-Gervais par le côté nord, en plein office des Ténèbres. La voute et plusieurs piliers s'effondrèrent sur la foule des fidèles, faisant plus d'une centaine de victimes...

Le cerveau humain, décidément...